Notre corps aussi a une mémoire.

Publié le par Isabelle

La mémoire n'est pas l'apanage de notre cerveau. Nous pouvons retrouver celle de notre corps et remonter même jusqu'à des événements enfouis depuis plusieurs générations.

" Espèce d'idiote ! " NOTRE CORPS

Comment expliquer que notre corps mémorise notre vécu émotionnel ? Bon nombre de thérapeutes évoquent les travaux scientifiques du Dr Massaru Emoto. Pour juger de l'impact de l'environnement sur l'eau, ce chercheur japonais prend des clichés photographiques de cristaux d'eau gelée après exposition de cette eau à des photos de lieux, à de la musique ou à des mots. Ainsi, peut-on conctater de visu qu'en réaction, à l'affirmation "tu es gentille" de jolis cristaux s'étaient formés, tandis qu'à l'injure "espèce d'idiote ! " , un magma informe était apparu. " L'eau a la capacité de reproduire et de mémoriser l'information" , affirme-t-il. Notre corps étant constitué à 70 % d'eau à l'âge adulte et à plus de 90 % à l'état foetal,nos ressentis s'imprégneraient ainsi dans nos cellules. Réceptive de toutes les vibrations venues de l'extérieur, l'eau pourrait même permettre au foetus de percevoir le monde extra-utérin. Ce qui amène le Dr Emoto à dire : " Nous devrions commencer à prononcer des mots de tendresse et d'amour dès la conception de nos enfants."

Depuis une vingtaine d'années, dans les milieux des thérapies corporelles, on parle de "mémoire du corps " . A la différence de la mémoire intellectuelle, cette mémoire serait totalement indépendante de notre volonté. Nous ne pourrions pas agir (ou très peu) sur elle. Au  contraire, c'est elle qui dirigerait notre vie. N'est-ce-pas là, la définition de l'inconscient ? La mémoire du corps serait ainsi celle de tous nos ressentis passés et oubliés. C'est ce que pense notamment Myriam Brousse, fondatrice de l'École de mémoire cellulaire : " L'être humains possède deux ordinateurs : le mental, qui fonctionne avec la volonté et la mémoire, qui agit de manière autonome et se situe dans le corps. "

" Foetale émotion "

Les recherches scientifiques menées depuis les années 1980 confirment que l'embryon est un être doté de perceptions sensorielles très fines. Ainsi, sait-on que son goût se développe à 14 semaines, son odorat entre 11 et 15 semaines, qu'il entend très tôt et mémorise les morceaux de musique s'ils sont joués de façon répétée. Plusieurs grands musiciens ont témoigné dans ce sens, notamment le chef d'orchestre étanusien, Boris Brot, qui avouait connaître certaines partitions de violoncelle avant même de les avoir étudiées car sa mère, violoncelliste, les avait jouées régulièrement lorsqu'elle était enceinte ! Y a-t-il meilleur exemple de la mémoire foetale ?

On sait encore que le foetus partage les émotions de sa mère, communiquées par les hormones de stress ou de bonheur. Le biologiste étanusien Bruce Lipton va même plus loin en affirmant que les émotions maternelles telles que la peur, la colère, l'amour ou l'espérance influencent biochimiquement la sélection et la réécriture du code génétique de l'enfant utero. Dans ces conditions, la vie intra-utérine n'est que mémoires, même si nous en perdons conscience rapidement. Selon la Dre Claude Imbert, fondatrice de la sophro-analyse, seuls les enfants âgés de moins de 7 ans pourraient en garder un souvenir. Par curiosité, j'ai testé sur mes filles à peine âgées de 8 ans. Alizé m'a répondu du tac-au-tac : " on était super serré ! "  . Et pour cause : elles étaient deux !

Des mémoires vieilles comme le monde.

Mais, notre mémoire ne s'arrête pas à notre vie personnelle. Nous sommes aussi les porteurs des mémoires que nos ancêtres nous ont transmises génétiquement. Pour Olivier Soulier, médecin homéopathe-acupuncteur symboliste du corps humain, " notre mémoire personnelle s'emmagasine, au fur et à mesure des événements de la vie, dans le cerveau, les protéines du sang, la forme du corps, les muscles, les dents, les somatisations, etc. tandis que notre mémoire transgénérations, est portée par nos chromosomes " . Ainsi, nous héritons non seulement de leurs attributs physiques (yeux bleus, grande taille...), mais aussi de leurs savoir-faire et de leurs vécus familiaux. Malheureusement, toutes les mémoires ne sont pas aussi positives. Nos ancêtres nous lèguent également leurs blessures, leurs échecs, leurs maladies... " Les secrets que nos parents et aïeux ont emportés avec eux, l'âge qu'ils avaient au moment de leur disparition et les circonstances qui  entourent celle-ci vont influencer le cours de notre trajectoire personnelle " , précise Elisabeth Horowitz, une psychogénéalogiste de renom. Ce que nous appelons " notre destin " pourrait s'avérer n'être que mémoires familiales inconscientes...

Même  si la psychogénéalogie ne s'attarde, pour des questions pratiques, que sur les quatre ou cinq générations précédentes, il n'en demeure pas moins que, dans cette optique, nous sommes porteurs des mémoires de toute l'espèce humaine. C'est pourquoi nous disposerions tous des mémoires de survie, comme l'apnée du nouveau-né, le réflexe de la tétée ou celui de retirer la main du feu.

" toute notre anatomie, explique Christian Flèche, un des grands noms du décodage biologique, est une évolution de la première bactérie jusqu'à nous<; Ainsi, dans l'embryon, on retrouve des seins surnuméraires, des doigts palmés, des poils sur le corps, une queue,...preuves que nous gardons traces de l'évolution des êtres vivants. Notre corps après la naissance est une mémoire d'espèce. "

Ces mémoires inconscientes, fruits de tous les apprentissages passés, ont permis la survie du genre humain. Mais, sur un plan individuel, certaines d'entre elles peuvent devenir un poids écrasant, contraire à notre désir d'agir et de penser en notre nom et pour notre bien-être. Il faut alors partir à la recherche de ces mémoires-qu'elles remontent à la vie-utérine, à l'enfance ou à nos ascendants-pour s'en libérer.

Publié dans Documentation

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